Cas de retard signature d’un acte de vente immobilier

Quels sont les cas de retard pour une vente en immobilier ?

Pour aboutir à la vente d’un immeuble, il peut arriver que vous soyez confronté à un Cas de retard signature d’un acte de vente immobilier. Avant de mettre en jeu l’assurance pro de l’agent immobilier ou encore sa garantie financière immobilière, il convient de bien assimiler les différents stades de cette opération.

Il faut passer par deux stades : l’avant-contrat et la signature de l’acte de vente. Il n’est pas rare de rencontrer des promesses de vente qui n’aboutissent pas. Soit parce que l’immeuble en question ne convient plus au futur acquéreur soit en raison du manquement de l’obligation de paiement du prix à l’égard du vendeur, ou tout simplement parce que la banque tarde à donner son accord de crédit. Dans tous les cas, le retard de la signature de la promesse de vente emporte des conséquences. Et c’est ce que nous allons mettre en exergue dans les paragraphes suivants.

Le compromis de vente et l’acte de vente

On dénote au stade du compromis de vente la volonté de l’acquéreur d’acheter l’immeuble et le celle du vendeur à céder l’immeuble. C’est donc un acte qui engage les parties. Il peut être unilatéral, c’est-à-dire à l’initiative de l’une des parties, ou synallagmatique : décidé d’accord partie (article 1589 du code civil). Le compromis de vente est envoyé à l’acheteur et au vendeur par lettre recommandée avec avis de réception. La partie qui annule unilatéralement le compromis de vente peut s’exposer à l’allocation de dommages-intérêts à l’autre.
Il faut cependant faire une distinction entre le compromis de vente et la simple promesse de vente. Si la première est plus réglementée de par sa nature contraignante, la deuxième ne constitue pas un engagement irrémédiable de l’acheteur. Ce dernier peut décider pendant un certain délai s’il veut ou non acheter l’immeuble objet de vente sans avoir à verser quelconque sorte de pénalité en cas de refus. Son engagement n’est donc définitif qu’en cas de levée d’option.

L’acte de vente est parfait par le consentement mutuel des parties. Il s’agit d’un acte authentique établi par un notaire. Les parties procèdent à sa signature à partir du moment où toutes les conditions sont réunies. De cet accord découlent des obligations pour les parties. Si le vendeur est tenu de livrer l’immeuble à la date prévue, l’acheteur doit honorer l’obligation de paiement selon les modalités prévues par les clauses contractuelles. Généralement, un délai de 90 jours au minimum sépare les deux actes. Durant ce délai, on procède aux formalités administratives et aux transactions : les déclarations de vente, le dépôt de garantie, les mainlevées d’hypothèques, la réunion de fonds, les diagnostics, etc. Ce délai conditionne alors la conclusion de la vente. Quand la vente n’est pas conclue au moment prévu dans le compromis, celui-ci devient caduc et ne produit aucun effet juridique à l’égard des deux parties. L’acheteur n’est redevable d’aucune sorte et peut récupérer le montant de l’acompte, tandis que le vendeur peut remettre son bien en vente. Mais les problèmes se posent lorsque l’une des parties veut maintenir les termes de l’avant-contrat : signer à tout prix le contrat de vente.

Les raisons pour ne pas signer l’acte de vente

Plusieurs motifs peuvent vous faire hésiter ou carrément retarder la signature de l’acte de vente :

– Les cas légaux

• La non-réalisation de la clause suspensive :

il peut s’agir de la non-obtention du prêt bancaire qui servirait à payer le prix du bien. Il faut faire attention, car la clause suspensive est d’ordre public. Pour se prévaloir de ce motif, il faut avoir un accord de crédit de la banque.

• Les vices cachés de l’immeuble :

Le fait de ne pas avoir signé le contrat de vente dans le temps imparti est justifié si des défauts antérieurs au compromis de vente apparaissent. Le logement est alors considéré comme impropre à sa destination et à son usage. Toutefois, le juge décide d’annuler ou non l’avant-contrat. Il se réserve également le droit de diminuer le prix de la vente ou à obliger le vendeur à restituer les reliquats.

– Les autres cas

• Le changement de situation professionnelle ou personnelle de l’acheteur après la signature du compromis de vente : il peut s’agir du décès de l’acquéreur, de son déménagement ou une modification de sa situation familiale.
• Une perte d’intérêt sur le bien

Les conséquences du retard de signature du contrat de vente

On présume que la signature de l’acte de vente traduit la volonté d’acheter le bien. Le fait de s’y soustraire manifeste donc le désir de le rétracter. Le Code civil prévoit un délai de 7 jours pour l’acheteur qui désire encore réfléchir quant à l’achat ou non de l’immeuble. Son point de départ est la réception du compromis de vente. Il est interdit de verser de l’acompte pendant ce délai surtout si le compromis de vente n’est qu’un acte sous-seing privé. Mais si le compromis est authentifié, la somme avancée doit alors être restituée. Passé ce délai, on considère que la conclusion de la vente n’est qu’une question de temps. Voici ce que le retard de signature pourrait entraîner :

– Les astreintes

D’après l’article 1178 du Code civil, l’acheteur qui n’a pas de motifs valables pour l’annulation du contrat de vente doit indemniser le vendeur en raison de la non-réalisation de la condition suspensive.
Il est possible que l’avant-contrat prévoie une clause pénale fixant un montant forfaitaire d’indemnisation en cas de retard de signature du contrat. Si le compromis de vente est sous forme notariée, il est exécutoire de plein droit. Ainsi, le manquement à l’obligation (celui de parfaire le contrat de vente) permet à la partie la plus diligente d’appliquer cette clause par voie d’huissier et sans avoir à saisir le juge. La résolution de l’avant-contrat avec demande de dommages-intérêts doit cependant faire l’objet d’une action en justice, devant le tribunal de grande instance avec l’assistance d’un avocat. L’acquéreur doit alors apporter toutes les preuves pour justifier le retard de signature.

– L’exécution forcée du paiement

Lorsque le compromis de vente prévoit explicitement une date pour la signature de l’acte de vente, un arrêt de la Cour de Cassation en 2002 précise que la partie qui a fait défaut peut être contrainte à exécuter l’obligation. Ainsi, la date limite de la signature en constitue le point de départ et on considère que le compromis de vente n’est pas caduc. La partie victime peut donc à cet effet intenter une action en justice si aucune négociation à l’amiable n’a pu être entamée. Si l’acquéreur omet de signer la vente dans les délais prévus, sans raison valable, le dépôt de garantie ne peut lui être restitué.

Ces Assurances Rc Pro pourraient vous intéresser :

Lexique assurances de l’immobilier :

 

 

Share This
error: Alert: Contenu protégé par Cbt Vallois !!